DUNCAN LEWIS
SCAPE ARCHITECTURE
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CIAPML LASCAUX 4
Maitre d'ouvrage : Conseil Général de la Dordogne, CG24.
Programme : équipement culturel destiné à restituer la grotte de Lascaux, son histoire, de 8000 m² et 6,5 hA d'aménagements extérieur
Montant des travaux : 34 M€ H.T
Etat d'avancement : Chantier en cours

Lieu : Montignac, Dordogne, 24.

Architectes :
co-concepteurs : SNØHETTA OSLO AS et DUNCAN LEWIS - SCAPE ARCHITECTURE
Team:
Duncan Lewis, Brigitte Cany Lewis, Igor Duolé, René Olivares, Imen Chikhi, Bruno Gerbier, Isabelle Auriat
Scenographe : Casson Mann | 3D réalité augmentée: Jangled Nerves | BE structure : Khephren Ingenierie | BE fluides : Alto Ingenierie | Economiste : Vpeas | Acoustique : Commins | Conception lumière : 8'18'' | SRA architectes
 > PROJET


En arrivant à Montignac, la colline qui abrite la grotte de Lascaux s’avance par sa présence physique mais surtout historique en ce qu’elle porte un héritage culturel unique au Monde et un inestimable témoignage sur l’Histoire de l’humanité.

En 1940, quatre enfants ont découvert une grotte en suivant leur chien "Robot" dans une colline bordant le village de Montignac en France. La grotte de Lascaux, ornée
de gravures et peintures de plus de 17 000 ans, a été ouverte au public en 1948. Quelques années plus tard, des signes alarmants de détérioration ont été observés. Pour préserver ce fragile héritage, son accès a été interdit en 1963. En 1983, une réplique partielle de la grotte reproduisant la Salle des Taureaux a été ouverte au public à 200 mètres de l'originale. Aujourd'hui, la transmission de cet héritage a nécessité la concrétisation d'un projet de plus grande envergure, dont le but est d'abriter le fac-simile presque complet du site original.

Le site de Lascaux IV se trouve sur la frontière entre la vallée de la Vézère et cette colline, au croisement de ces deux paysages. Le premier, un territoire agricole sur lequel l’homme a la main mise, le second, est couvert d’une forêt impénétrable, dont la végétation haute et dense plonge ses sous-bois dans la pénombre. Jadis l’homme y régnait en maître de l’Art Pariétal.

La peinture de Lascaux est touchante parce qu’elle nous relie à nos ancêtres. Ainsi de la même façon que l’homo-sapiens vivait dans la vallée et exprimait son art dans les hauteurs, le Centre International de l’Art Pariétal vient se glisser à la frontière de ces deux paysages et transmettre un savoir. L’artiste homo-sapiens révèle la modénature des parois de la grotte de Lascaux : son geste de peintre tire parti des irrégularités naturelles du lieu, utilise les aspérités de la roche et exploite la configuration spatiale pour représenter des formes animales.Le projet, tout comme l’artiste de la préhistoire, tire parti du relief du paysage. Une légère incision est pratiquée à la limite entre la colline et la vallée. C’est par ce geste simple mais puissant que le Centre International de l’Art Pariétal de Montignac-Lascaux nait, promettant de dévoiler et de partager les secrets qu’il cache.

Il s’oriente au Nord, vers Montignac, face à l’arrivée du visiteur auquel il présente son entrée principale. Sa toiture développe une ligne douce en calcaire superposée aux profils des collines de Montignac. Transparente, translucide, opaque à la fois sa façade entretient un rapport indissociable avec l’extérieur, suggérant ce qu’il se passe à l’intérieur. Le projet s'appuie sur la massivité des structure géologique de la vallée de la Vézère, dont sont inspirées les différentes cavités monolithiques définissant chaque espace. C'est un lieu fait de sédimentation, où la roche, brute, lisse est sculptée par l'eau et devient un territoire.  De nuit, la façade s’illumine devenant «  Icône de Lascaux IV » au service de son rayonnement culturel dans le Monde.

Les espaces publics, d’accueil, de restauration en prolongement de la vallée  baignent dans une lumière omniprésente. Les espaces d’expositions se plongent plus profondément dans la colline et dans l’obscurité. Entre les deux, la zone d’orientation, faille de lumière zénithale, diffuse un caractère presque sacré et spirituel.

La visite se déroule en écho de ce territoire sublimé, entre ascension et descente, entre intérieur et extérieur, entre terre et ciel. Pour cette aventure, les visiteurs sont priés de laisser leurs accessoires du 21ème siècle dans les vestiaires et s’équiper d’une torche interactive et d’une cape d’explorateur. Les groupes de visiteurs accèdent par ascension au belvédère à + 10 mètres,  entament un parcours en pente douce à travers la lisière de la forêt dans le parfum des buis pour finalement arriver en plein air devant le facsimile et descendre comme ce fut le cas il y a 17 000 ans. Le regard examine de près puis se porte au lointain. C’est une mise en condition du corps entre le virtuel et le réel, entre obscurité et lumière, entre végétal et minéral. Différentes ambiances sonores accompagnent le visiteur, du silence de la grotte, au crissement du vent dans les arbres, aux cris des animaux lointain. L’espace confiné de la grotte nous projette dans l’immensité sacrée de la connaissance, du temps et de l’humain.


As you arrive in Montignac, the hill that shelters the Lascaux Cave imbues due to its physical presence but primarily its historical significance. It bears a unique cultural heritage to the world, and an inestimable testimony to the history of mankind.

In 1940 four children discovered a cave while following their dog “Robot” in a hill lining the outskirts of the village of Montignac, France. The cave of Lascaux adorned with its engravings and paintings on its subterranean wall of more than 17,000 years ago, was opened to the public in 1948. The years that followed, alarming signs of deterioration were observed. To preserve this fragile heritage its access was prohibited in 1963. In 1983 a replica partially reproduced the hall of the bulls, was opened to the public 200 meters from the original. Today the transmission of this heritage has involved the consecration of a large scale project, whose aim is to house the virtually complete replica of the original site.

The Lascaux IV site lies at the junction between the valley of the Vézère and this hill, where two contrasting landscapes converge. The former is agricultural land which has been shaped by man, and the latter an impenetrable forest, covered with tall and dense vegetation which plunges its undergrowth into darkness. Man once reigned there as the master of Parietal Art.


The Lascaux paintings speak to us because they provide a link to our ancestors. Thus, in the same way that homo-sapiens lived in the valley and expressed his art in higher places, the International Centre of Parietal Art slots in between these two landscapes, serving as a vector of knowledge. The homo-sapiens artist reveals the contours of the walls of the Lascaux cave: his painter’s hand taking advantage of the natural irregularities of the place, using the asperities of the rock and exploiting the spatial configuration to represent animal forms.

The project, like the artist of prehistory, also takes advantage of the relief of the landscape. A slight incision was made at the boundary between the hill and the valley. It was through this simple but powerful act that the International Center of Parietal Art of Montignac-Lascaux was brought to life, promising to reveal and share the secrets it hides.

It looks north towards Montignac, guiding the arriving visitor through its main entrance. Its roof forms a smooth limestone line superimposed on the contours of the Montignac hills. Simultaneously transparent, translucent, and opaque, its facade maintains an indissociable relationship with the exterior, as a hint to what lies inside. The mass of the geological substructure of the valley of the Vézére was used directly to form the various monolithic cavities of each space, a world of sedimentation where rock, water rough and smooth sculpted our moment through this territory. At night, it lights up, to become "Icon of Lascaux IV" serving as a cultural beacon to the World.

The public spaces, and reception hall, in continuity with the valley, bathe in an omnipresent light. The exhibition spaces plunge deeper into the hill and into darkness. Between the two, the orientation zone, lit by a shaft of zenithal light, diffuses an almost sacred and spiritual character.

The visit takes place in echo of this sublimated territory, between ascension and descent, between interior and exterior, between earth and sky For this adventure, visitors are asked to leave their 21st century accessories in the cloakroom and equip themselves with an interactive torch and an explorer's cape. Visitor groups ascend to the belvedere at a height of 10 meters, from where a gentle slope takes them down on a boxwood-scented course around the forest edge, and then out into the open air, in front of the facsimile, to finally descend as would have been the case 17,000 years ago. The eye is called to look closely and then into the distance. It is a conditioning of the body between the virtual and the real, between darkness and light, between vegetal and mineral. Different soundscapes accompany the visitor, from the silence of the cave, to the screeching of the wind in the trees, or the cries of distant animals. The confined space of the cave projects us into the sacred immensity of knowledge, time, and humanity.



 



DUNCAN LEWIS SCAPE ARCHITECTURE    -    27 cours Xavier Arnozan    –    33000 Bordeaux    -    Tel: 05.56.08.08.86    -    Fax: 05.56.02.39.79     š -     contact@d-lewisarchitecture.com    -    www.duncan-lewis.com